frise constituée de plusieurs plaques

Pococke, R. , A Description of the East, and Some other Countries II. 2. Observations on the Islands of the Archipelago, Asia Minor, Thrace, Greece, and some other Parts of Europe (Londres, 1745) 70 ;
Laborde, L. de, Voyage de l'Asie Mineure par Mrs Alexandre de Laborde, Becker, Hall, et Léon de Laborde (Paris, Firmin Didot Frères Editeurs, Imprimeurs de l'Institut de France, 1838) 95 ;
Society of Dilettanti, Antiquities of Ionia III (1840) 61 ;
Texier, Ch. , Description de l'Asie Mineure faite par ordre du gouvernement français de 1833 à 1837 et publiée par le Ministère de l'Instruction publique III. Beaux-Arts, Monuments Historiques, Plans et Topographie des Cités Antiques (Paris, 1849) 168 pl. 158ter ;
Reinach, RépRel II 100 fig. 3-5 ;
Vian, Répertoire 27 n° 49 pl. 16. ;

3ème plaque : (description d'après dessin de Texier)

- EROS ailé, en marche de 3/4 à dr., bande son arc vers la dr.
-GEANT anguipède de face, tête de profil à dr., brandit de la main dr. levée une branche et tient de la main g. un objet souple difficile à interpréter.
- Divinité (APHRODITE ? ATHENA ?) en marche de 3/4 dos vers la g. (casque, tunique longue) tient devant elle, de la main g., un bouclier et brandit de la main dr. levée une lance.

2ème plaque : (description d'après dessin de Texier)

- Divinité (APOLLON ? ARES ? ARTEMIS ?) en marche de 3/4 à dr. (casque, tunique courte à ceinture, manteau rejeté dans le dos), bandant son arc vers la dr.
- GEANT anguipède de de face, tête de profil à dr. (manteau ou dépouille d'animal sur l'épaule g.), nrandissant une branche de la main dr. levée au-dessus de la tête.
- GEANT anguipède de face, tête de profil à dr. (manteau ou dépouille d'animal sur l'épaule g., tient de la main g. un objet allongé difficile à identifier, bras dr. baissé, poing fermé devant l'abdomen.

1ère plaque : (description d'après dessin de Texier)

- à g., tête et cou d'un serpent (jambe de géant fr.).
- Personnage masculin (HERAKLES ?) de 3/4 à dr., bras dr. levé, combattant un Géant dont il saisit de la main g. la jambe dr. serpentiforme.
- GEANT anquipède de face, tête de profil à g. (manteau ou dépouille d'animal jeté sur l'épaule g.), brandissant une branche (?) du bras dr. levé.
- ZEUS barbu de 3/4 à dr. (cheveux ceints d'une bandelette, tunique longue, manteau), terrassant un GEANT serpentiforme étendu à terre, brandit un foudre de la main dr. et pose la main g. sur la tête d'un autre GEANT serpentiforme agenouillée de profil à g., le bras g. baissé, main tendue, paume ouverte.
- à l'arrière-plan, derrière le géant agenouillé, un trophée (poteau surmonté d'une cuirasse à lambrequins et d'un casque).
- Divinité (ARES ?), faisant une enjambée de 3/4 de dos vers la g. (casque, tunique courte à ceinture), avance le bras g. armé d'un bouclier.

p. 158-159 :

"La moderne Aphrodisias conserve encore une enceinte fortifiée, qui paraît construite sur les bases de l'ancienne muraille grecque, mais à une époque plus récente, vers le IIIe et le IVe siècle.
Cette enceinte fut presque entièrement rebâtie, et l'on y entassa, comme matériaux, les innombrables monuments qui portaient les actes du paganisme détruit. Les inscriptions de tout genre furent accumulées comme matériaux, et quoiqu'il y en ait un grand nombre qui soient aujourd'hui apparentes sur le parement des murs, nul doute qu'il ne s'en trouve davantage cachées dans les massifs des tours et des remparts.
Le périmètre des murs suit une ligne irrégulière formant un grand nombre d'angles et de soubresauts. Les tours sont en petit nombre, et partout on reconnaît l'emploi de matériaux ayant déjà servi. Dans la partie sud de la ville est une série de bas-reliefs ayant appartenu à un petit temple, et d'une très-bonne exécution. (Voyez planches 158 bis - 158 ter)"

p. 168 :
" Planches CLVIII, LCVIIIbis, CLVIIIter
"Bas-Reliefs de marbre

Ces bas-reliefs étaient encastrés dans la partie sud du mur d'enceinte; ils appartenaient certainement à la frise d'un petit édifice, car ils sont surmontés dans leur partie supérieure d'un rang d'oves et d'un rang de perles. Cette sculpture est de pure école grecque, et rappelle singulièrement, comme exécution, les bas-reliefs du monument de Lysicrate à Athènes. Les deux premières séries représentent des génies ailés combattant des animaux sauvages : l'un poursuit avec un épieu un lion gigantesque; l'autre tend la main à l'un de ses compganons, et a sans doute été terrassé par un lion. Dans un autre fragment deux génies attaquent une panthère avec l'arc et l'épieu. Un autre groupe a terrassé un taureau sauvage. Il est à remarquer que cet animal porte sur le garrot une bosse comme je l'ai observé dans les bas-reliefs d'Aizani. La troisième série, quoique différente par le sujet, appartenait certainement au même édifice, car c'est exactement le même travail. Ces fragments représentent les combats des géants contre les dieux. Les géants sont représentés ayant le corps d'un homme, et pour jambes des serpents monstrueux ; ils ont pour armes les pins du mont Pélion, dont ils frappent les divinités. Une statue colossale, découverte à Athènes il y a environ 10 ans, représente un monstre exactement semblable à ceux de ces bas-reliefs. Jupiter a déjà terrassé un des géants, il en tient un par les cheveux et le frappe de la foudre. On reconnaît aussi Pallas, Mars et Hercule, qui viennent au secours de l'Olympe."

In the walls of the city, towards the south west corner, there are some very fine reliefs, which seem to have been part of a frieze; they are mostly cupids or winged persons, encountring the giants with spears, bows and arrows; the latter are represented below with two serpents instead of feet, turning up like the tails of Tritons: at one end Jupiter in a small figure has one under his feet, and is levelling his thunder at another; a person near is drawing a bow at them, and there is a trophy near Jupiter.

"GUIERA (Pl. LIII, 113)
Vue de la porte de l'ouest, prise de l'intérieur.
(Dessinée par Léon de Laborde.)

Si l'ancien emplacement d'Aphrodisias est une collection de monuments, ses murs d'enceinte sont un musée de sculpture et d'épigraphie. Construits, ou plutôt reconstruits avec les débris de la ville, après les tremblements de terre du IVe siècle et d'époques plus récentes, ils offrent d'innombrables fragments d'architecture, de bas-reliefs, d'inscriptions (…). Au milieu des nombreux débris de la sculpture, j'ai réservé mon attention pour une frise qui m'a paru élégante, plus habilement exécutée que tout ce que j'ai rencontré jusqu'ici en Asie Mineure. Cet éloge ne doit pas toutefois faire supposer quelque chose d'égal aux belles productions de la Grèce; non, rien en Asie n'approche de la délicatesse de goût, de la pureté de style, de l'habile exécution dont on conserva le secret dans l'Attique. En Asie l'art sent la province ou la colonie, et cependant si quelque sculpture se rapproche de ces reliefs si sobres, de ces compositions animées et réservées, de ces mouvements moitié vifs et moitié roides, style propre aux monuments du bon temps de l'art grec, c'est celle-ci. Cette frise porte, dans la partie supérieure de l'assise de marbre, des oves et des perles qui prouvent qu'elle formait la décoration de quelque petit édifice; elle représente des génies ailés livrés à la chasse des animaux sauvages et en lutte avec les plus féroces. L'autre série ne diffère, ni par les dimensions, ni par le style; le sujet seul la distingue; c'est la grande et inépuisable scène du combat des dieux et des géants. Pococke avait déjà signalé ces précieux fragments, mais personne ne les avait dessinés, et le temps que je passai à en finir le dessin sur mon album fut employé en même temps à combiner les moyens d'enlever et de conquérir un si précieux spécimen de la sculpture grecque de l'Asie.
Dès l'année 1829, j'écrivis au ministre de l'intérieur, en lui envoyant mes dessins, pour l'engager à faire enlever cette frise, opération peu coûteuse, puisqu'il suffisait de la détacher d'un mur et de la descendre d'une faible hauteur ; opération facile, puisque nous l'aurions accomplie, si nous n'avions pas dû résister à toutes les tentations qui pouvaient retarder notre passage dans les gorges du Taurus avant l'entrée de l'hiver (1).

(1) Cette frise ayant été publiée par plusieurs voyageurs depuis le retour de l'auteur, ne paraîtra pas dans cet ouvrage.

The sculptures described by Pococke at the south-west angle of the city walls represented perhaps the war of the giants or Titans against Jupiter, in which he was assisted by Apollo and other Divinities. Each Titan is represented without legs, the extremeties terminating with the heads and bodies of two serpents. The sculptures probably adorned the zophorus of a temple of Jupiter.