D'après M. Yacoub : moitié du pavement polychrome d'une pièce à double abside du frigidarium qui comportait à l'origine deux ensembles identiques, placés symétriquement, de part et d'autre d'un hexagone central aujourd'hui détruit (cf. Bardo inv. 3595).

REGISTRE SUPERIEUR : coquille ou dais et draperies surmontant deux couples de SPHINGE entourant chacun, et un deux lionnes (?).

Au-dessous : VICTOIRE ailée (péplos), une palme sur le bras g. et une couronne dans la main dr., debout de face sur un bige de face. Elle est entourée de deux VENTS (?) (visage barbu, ailettes au-dessus de la tête), chacun flanqué d'ANGUIPEDES souffant dans leur trompette.
A dr. dans un médaillon surmonté d'un oiseau : un buste féminin voilé (SAISON ?). Le médaillon de g. est détruit.

Au registre inférieur, un sanctuaire rustique : dans un verger, un grand trophée, vu de face, composé d'armes romaines (casque, cuirasse, bouclier) dorées est placé, de face, entre une paysanne ramassant des fruits sous un arbre à g., et un paysan à dr. Un bouclier orné d'un GORGONEION est placé devant le trophée.
Devant lui et entre deux arbres, un édicule contenant une statue de DIONYSOS (selon Picard, Yacoub). Un second édicule, détruit, aurait été placé à g. (Picard, Trophées).
A l'extrême dr., une statue dorée de CORYBANTE (selon Picard), peut-être de MARS (?) nu, de face, tête de trois-quart vers la g. (chevelure bouclée ; bonnet phrygien ou casque), une épée dans la main dr. levée et un bouclier au bras g. Il y aurait eu une seconde statue à g.

L'architecture rappelle les fresques théâtrales du IV° style pompéien, mais avec plus de fantaisie (Yacoub).
Selon Picard (Trophées), le trophée est consacré à Dionysos et se rapporterait à la victoire parthique de Trajan.