Intaille en jaspe vert et rouge.
Ebréchée sur le pourtour sur la face principale, à droite et en bas de l'image.

Au revers, inscription sur le pourtour de la gemme :
IAωADωNAITABAN

HARPOCRATE (nu, globe sur la tête) est assis sur un lotus, le buste de face et la tête de profil, la jambe gauche pliée et la droite tendue, levant la main gauche vers sa bouche et tenant de la main droite une corne d'abondance.

Au revers, inscription sur le pourtour de la gemme :
IAωADωNAITABAN

Plusieurs gemmes montrent Harpocrate dans la même position que Mithra, une jambe pliée, l'autre tendue. Le lotus sur lequel le dieu est assis symbolise le soleil se levant sur les eaux du chaos primordial.
Le geste consistant à placer l'index sur la bouche se rapporte à l'iconographie des enfants dans le répertoire égyptien. A l'époque impériale, il se teinte d'une nouvelle signification, symbolisant le silence rituel ou la naissance secrète du dieu.
L'image du dieu portant la corne d'abondance s'apparente aux représentations des génies dans le monde romain. (Mastrocinque, A., Les intailles magiques du département des Monnaies, médailles et antiques (2014) p. 19-20.)

La représentation d'Harpocrate assis sur le lotus est abondamment reprise sur les gemmes, comme dans la plastique en bronze ou en terre cuite. Le dieu enfant sur le lotus symbolise chez les Egyptiens le soleil levant, chez les Grecs et les Romains le renouveau mystique. Cette figure syncrétique comporte plusieurs variantes qui concernent surtout les attributs du dieu, qui peuvent être égyptiens (lotus, fouet) ou grecs (corne d'abondance). (Tran Tam Tinh, Jaeger, Poulin, "Harpokrates", LIMC, IV, p.443).

Dieu à tête de coq (cuirasse à lambrequins) représenté de face, la tête de profil légèrement levée vers le haut, ses deux jambes serpentiformes se relevant symétriquement de chaque côté. il tient de la main gauche un bouclier et de lève de la main droite un fouet.

Inscription sur le pourtour de la gemme :
IAωADωNAITABAN

Les gemmes associant l'image d'Harpocrate au coq anguipède s'inscrivent dans le contexte des réflexions théologiques du Proche-Orient. (Mastrocinque, A., Les intailles magiques du département des Monnaies, médailles et antiques, p. 19.)