Façade monumentale ornée de reliefs dont beaucoup sont très érodés

Wright, G. R. H. , "The Khazne at Petra: a review", ADAJ 6/7 (1962) 24-54 pl. 11-12 ; Lindner, M. , Petra und das Königreich der Nabatäer (1970) 19-21. 243-247 ; Zayadine, F. , "L'iconographie d'Al-'Uzza-Aphrodite", dans MythGrPér (1981) 117 (Isis) ; Lindner, M. Petra, Neue Ausgrabungen und Entdeckungen (1986) 131-132 ; Roche, M. -J. , "Le culte d'Isis et l'influence égyptienne à Pétra", Syria 64 (1987) 219-220 (Isis) ; Lyttelton, M. , "Aspects of the iconography of the Sculptural Decoration of the Khazneh at Petra", dans Zayadine, F. (éd. ), Petra and the Caravan Cities (1990) 19-29 pl. I-IV ; McKenzie, J. The architecture of Petra (1990) 40-41. 140-143 pl. 79-82 (Khazneh), pl. 84a (Isis). 84b. c (Amazones). 85. 86a (Dioscures). 86d (symboles isaiques). 87b (Méduse ?) ; Zayadine, F. , "The Pantheon of the nabataean inscriptions in Egypt and the Sinai", ARAM 2 (1990) 155-156 fig. 5 (Isis) ; Wright, G. R. H. , "The Khazne at Petra, its nature in the light of its name", Syria 74 (1997) 115-120 fig. 1-3 ; Nehme, L. , et Villeneuve, Fr. , Pétra, métropole de l'Arabie antique (1999) 12-13. 94-97 fig. 5 (Khazneh). 95 fig. 50 (Isis). 96 fig. 51 (Amazone) ; Zayadine, F. , "Pétra, le Siq : une voie processionnelle", Les dossiers d'archéologie 244 (1999) 54-53 ; Schmid, S. G. , "The Nabataeans: travellers between lifestyles" dans The Archaeology of Jordan (2001) 385-404 fig. 11-16 ; Taylor, J. , Petra and the last Kingdom of the Nabataeans (2002) 90-93 ; Netzer, E. , Nabatäische Architektur (2003) 167-169 (Amazones: 168 fig. 228. 1) ; Stewart, A. , "The Khazneh", dans Markoe, G. (ed. ), Petra Rediscovered (2003) 192-198 ; Zayadine, F. , "Dieux et sanctuaires nabatéens", dans Zayadine, F. / Larche, F. / Dentzer-Feydy, J. , Le Qasr al-Bint de Pétra (2003) 103 (Isis) ; Patrich, J. , "Nabataean art between East and West: a methodical assessment" dans Politis, K. D. (ed. ), The World of the Nabataeans vol. 2 (2007) 88 et n. 32 (Isis). ;

Registre supérieur, baies du fond, entre la tholos et les baies latérales :

- 2 VICTOIRES ailées, debout (tunique longue), tenant chacune un objet difficile à distinguer : celle de g., peut-être figurée derrière un autel, semble effectuer une libation à l'aide d'une phiale tenue de la main dr.

Registre supérieur, sur les deux côtés de la tholos et dans les entrecolonnements latéraux :

- Six AMAZONES debout (tunique courte aux plis agités, manteau flottant), brandissant une hache au-dessus de leur tête ; celles des deux entrecolonnements externes portent en outre, du bras g., un bouclier rectangulaire au niveau de la taille.

Registre supérieur, au centre de la tholos :

- ISIS-TYCHE (?) debout de face (péplos à apoptygma avec noeud isiaque ?, couronne isiaque ou polos ?), tient au creux du bras g. une corne d'abondance et, de la main dr. baissée, une patère (?).

Sous la statue d'Isis et au-dessus du fronton de la Khazneh : disque solaire à cornes hathoriques entre deux épis de blé.

Pour les différentes interprétations du personnage : cf. Stewart (2003) 198.
Zayadine (LIMC s.v. "Isis" add.5) : "L'Isis-Tyché de la tholos représentait peut-être une reine nabatéenne, à l'imitation des reines ptolémaïques."

Au centre du fronton :

-TETE très érodée, encadrée de cheveux et surgissant d'un feuillage d'acanthes. Diverses interprétations ont été proposées : MEDUSE ? ATARGATIS ?

Frise de l'entablement :

- Cinq CANTHARES ou CRATERES flanqués de GRIFFONS affrontés, alternant avec des rinceaux.

- à chaque extrémité : une TETE très érodée.

Registre inférieur, de part et d'autre de l'entrée :

- deux cavaliers (les DIOSCURES ?) figurés de façon symétrique (le bas du corps drapé dans une chlamyde fixée sur l'épaule et laissant la poitrine découverte), debout de face, à l'avant de leur monture tenue par la bride ; le cavalier de g. tient de la main g. un objet allongé (lance ? épée ?). Les CHEVAUX sont dirigés vers l'extérieur : celui de g. vers la g., celui de dr. vers la dr.

... Mais en continuant à marcher au sud, c'est-à-dire à s'éloigner de la ville, on suit le détour que forme la ravin, et l'on aperçoit une des merveilles de l'antiquité. [...] Mon compagnon dessina cet étonnant monument du point d'où on le découvre au tournant du chemin ; de cette manière, en se présentant quelque peu de côté, il laisse voir le fond du ravin et une suite de marches qui conduisent à quelques ruines de peu d'importance. L'autre vue prise de face et de l'entrée du ravin, le représente ainsi qu'il devait apparaître, dans les idées du fondateur, aux étrangers qui viendraient visiter la ville de Pétra.
[...] Les Arabes ont appelé ce tombeau le trésor de Pharaon (Khasné Pharaon).
[...] Ce monument est creusé dans un bloc énorme et compact de grès teint légèrement d'oxide de fer. Sa conservation est due à l'abri que les rochers d'alentour lui offrent contre les vents, et la voûte supérieure contre la pluie. Les statues et la base des colonnes offrent seules des traces de détérioration produite par l'humidité qui mine les parties les plus en relief ou celles qui sont le plus proches du terrain. C'est à cet effet que l'on doit la chute d'une des colonnes qui se rattachait au fronton ; elle eût entraîné avec elle tout le monument s'il eût été construit et non creusé ; dans cet état elle n'a occasionné qu'une lacune qui ne détruit cependant pas l'ensemble ; elle a même son côté utile puisqu'elle nous a permis, par les dimensions de son fût et de son chapiteau, d'établir sa hauteur probable, qu'il nous eût été autrement impossible de préciser.

Voir : de Laborde, L./Linant de Bellefonds, L. M. A., Pétra retrouvée. Voyage de l'Arabie Pétrée, 1828 (Préfaces et notes de C. Augé et P. Linant de Bellefonds) (1994) 148-149. 169-176

Le 28 [mars], vendredi
... Nous passâmes les tombeaux, le théâtre et entrâmes dans le ravin, qui est des plus étroits et des plus beaux. Quelle fut notre agréable surprise de voir la belle excavation nommée Khasné el Pharaon !
[...] Nous restâmes jusqu'au soir à travailler au temple de Khasné Pharaon. Il faisait très froid.